Note de l’éditeur:

Les quatre essais que Brian O’Doherty a publiés entre 1976 et 1981 et qui ont été rassemblés sous le titre collectif “Inside the White Cube”, constituent l’une des “boîtes à outils” les plus précieuses que les critiques, conservateurs et collectionneurs aient à leur disposition. disposition aujourd’hui. Le « cube blanc » est devenu, à travers le monde, un titre d’expositions, un nom de galerie, et l’un des espaces les plus courants de l’art contemporain. Mais a-t-on vraiment lu ces textes déjà réédités plusieurs fois en anglais et auxquels un cinquième a été ajouté en réponse en 2007, a-t-on été frappé par leur titre, et a-t-on réfléchi aux conséquences de sa fortune critique ?
Brian O’Doherty semble présenter l’ultime équation moderniste : le white cube est le prolongement complémentaire de la peinture moderniste et naît du lent processus d’auto-définition de cette dernière. Mais il développe aussi un véritable drame de la perception, où l’espace de la galerie est aussi le laboratoire d’un art qui ne se conçoit plus sans son rapport au spectateur. Avec la puissance d’un journaliste et l’intelligence d’un spécialiste, l’auteur nous entraîne dans une histoire faite d’expériences, de gestes et de seuils, qui, des années 1960 au milieu des années 1980, voit les identités, les rôles et les idéologies des les protagonistes de la scène artistique changent.