New York 1945.55

William Klein

Note de l’éditeur:

En 1956, paraît le NEW YORK de William Klein, un des livres les plus importants de l’histoire de la photographie. Sa sortie a provoqué une véritable révolution dans le monde de l’image. Rompant avec traditions et tabous, Klein a d’emblée imposé un style nouveau, violent, graphique, où se mêlent humour noir, critique sociale, satire et poésie. ” Pour la première fois écrit Alain Jouffroy, des photographies ont devancé l’évolution des arts plastiques. Klein a cerné, en effet, tous les thèmes traités par la suite dans la perspective du Pop Art, du Nouveau Réalisme et de la Nouvelle Figuration. ” Ce livre est devenu une sorte de mythe, objet de collection… introuvable. C’est pourquoi un groupement d’éditeurs européens, avec partenaires américains, a projeté cette réédition dont la forme et le contenu sont considérablement renouvelés. Près de cent pages supplémentaires avec des douzaines de photos inédites. Klein a revu à la loupe toutes ses planches de contacts pour y découvrir des images jamais publiées, certaines même jamais agrandies. Le New York d’alors n’est pas, bien sûr, celui d’aujourd’hui. Mais il est étonnant de constater combien la folie de 1995 était déjà évidente dans la vision prémonitoire de William Klein et quelle a été depuis son influence sur la photographie. Peintre, photographe, cinéaste, graphiste, Américain à paris ? William Klein échappe aux étiquettes, aux catégories, aux mouvements. Né à New York en 1928, Klein a grandi dans les ” Mean Streets ” de Manhattan. Sorti de l’université à 18 ans, il passe deux années dans l’armée US d’occupation (dont une à la Sorbonne, invité par le gouvernement français !). Il s’installe à Paris pour devenir peintre et travaille brièvement avec Fernand Léger. Ensuite, à Milan, il réalise une série de peintures murales pour des architectes italiens, assimilant en chemin l’évolution des arts plastiques de Masaccio au Bauhaus. En 1954, après six ans de recherches picturales, il retourne à New York et s’embarque dans une guérilla compliquée d’amour-haine avec sa ville natale. Moitié étranger distancié, moitié indigène révolté, il crée un journal photographique décapant. Il explore et catalogue comme ne l’avait fait aucun photographe avant lui la métropole de l’absurde : foules abruties, défilés débiles, violence normalisée, folle accumulation de débris urbains, murs couverts de messages Dada. Il rejette avec la photographie d’amateur, le reportage et la photo posée. Il emploie du film ultra-rapide, le grand angle, des cadrages et méthodes de tirage inhabituels, arrive à libérer l’appareil 35 mm tout en transformant accident, grain, contraste, déformation, abstraction, en un nouveau langage visuel. Le livre, qu’il met en page lui-même, déroge aussi aux habitudes de l’édition photographique par sa conception autant que par son contenu. NEW YORK reçoit le Prix Nadar en 1957 en France mais ne sera jamais publié aux Etats-Unis. Curieusement, à mesure que la réputation internationale de Klein grandit, il devient une figure de l’underground, là même où il a puisé son inspiration. Aux cours des années suivantes, Klein publie trois nouveaux livres de conception débridée et cinématographique : Rome (1956), Moscou (1961), Tokyo (1962). De 1955 à 1965, il travaille par intermittence pour le magazine Vogue, créant des images d’un nouveau genre, insolites et graphiques. En 1958, Klein tourne Broadway by light, sans doute le premier film pop et, dans les années soixante, abandonne la photographie pour le cinéma. Parmi ses films, les agas de Supermen Noirs : Muhammad Ali the greatest (1964-74) et The little Richard story (1980) ; des documentaires politiques : Loin du Vietnam (1967), Le festival panafricain (1969), Grands soirs et petits matins (1968-78) ; des longs métrages de fictions : Qui êtes-vous Polly Maggoo ? (Prix Jean Vigo 1967), M. Freedom (1968), Le couple témoin (1976), etc., fables corrosives sur les mythes idéologiques de notre époque. Dans les années 80, il renoue avec la photographie, expose dans le monde entier et publie Close up (1989), Torino 90 (1990), Mode in & out (1994), et de nombreux catalogues et monographies. Il reçoit le Prix International Hasselblade, le Guggenheim Award aux USA, le Grand Prix National en France, le Kultur Preis et le Prix Agfa-Erfurt en Allemagne. Alors que, dès 1963 LA Photokina de Cologne l’a placé parmi les trente plus grands photographes de l’Histoire, les Etats-Unis, après un purgatoire long de 40 ans, saluent enfin l’importance de son apport : le San Francisco Museum of Modern Art, pour l’inauguration de ses nouveaux bâtiments, a organisé pour la première fois en Amérique, une vaste exposition de ses photographies de NEW YORK. La sortie de NEW YORK 1954-55 est accompagnée d’expositions à travers le monde, dont celle à la Maison Européenne de la Photographie à Paris.

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Poids 2.2 kg
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