Notes de l’éditeur:

« Depuis son entrée fracassante dans un cinéma français engourdi (« A bout de souffle, 1959), Jean-Luc Godard s’est imposé comme le plus formidable remueur d’images du 7e art. Peu de cinéastes ont comme lui associé la quête de la beauté et l’exercice de l’intelligence, mieux que lui respecté l’urgence de leurs convictions, ou de leurs doutes. Le plus remarquable, comme le souligne ici Jean-Luc Douin, c’est que le plaisir et l’émotion n’aient jamais déserté ce parcours exigeant, ni du côté de l’esprit, ni de celui des sens: nous aimons tout autant distinguer « une image juste » de « juste une image » que démarquer une ligne de hanche d’une ligne de chance. Une évidence s’impose: en dix ans (1955-1965) et quinze films, Godard a décapé l’imaginaire d’une génération. Mais vingt ans après « Pierrot le Fou », nous suivons encore ses pistes, et une oeuvre qui nous implique d’autant plus vivement que son auteur n’a pas voulu la livrer clé en mains. »